On n'arrête pas le progrès chez nos amis musulmans (suite 2)
La sottise se rapproche de nos côtes. Kamel Daoud raconte que l’Algérie, pour ne pas être en reste avec l’Arabie Saoudite (pays à raser impérativement au nom de Dieu !), accuse un jeune étudiant, Anouar Rahmani, de blasphème. Il aurait écrit un roman en arabe et l’aurait publié sur internet. Naturellement je n’ai pas lu le bouquin mais si j’en crois Kamel Daoud, et pourquoi je ne le croirais pas, « il raconte des histoires de Dieu, de fou, de chewing-gum et autres tabous ». Ce qui a suffi pour le convoquer à la police qui transmettra le dossier à un tribunal au nom de l’article 144 bis qui puni le blasphème à l’islam. C’est une première. L’État algérien qui se porte aussi bien que son président, tend les bras aux islamistes de l’ex FIS (Front Islamiste du salut). Lesquels, c’est bien connu, ont beaucoup soufferts de la colonisation française.
Qui se souvient qu’en 1766, pour des raisons restées obscures mais en lien avec les philosophes, et malgré l’interdiction de Louis XIV de considérer le blasphème comme relevant de la peine de mort, le chevalier de la Barre âgé de 20 ans fut condamné à la torture, à avoir la langue arrachée et à être décapité comme « Impie, Blasphémateur, sacrilège exécrable ». Seul Voltaire et un évêque prirent sa défense, en vain.
Méfie-toi Kamel mon frère. Tes « Indépendances » pourraient te valoir dans pas longtemps une condamnation à mort et je ne vois pas qui, ici ou là-bas, prendrait ta défense. Car Alexandre Vialatte disait de ce genre de chose : "C'est comme ça qu'Allah est grand." J'oubliais : l'Algérie construit la mosquée la plus grande d'Afrique et assèche du même coup ses finances. Rien à dire, l'islam est la religion officielle du pays : article 2 de sa constitution.
Jean-Bernard Papi 03/2017
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