voir également sur ce site : https://www.jean-bernard-papi.com/ecologie-science-ou-religion.php
J-J Millet : usine
Examinons les éléments en présence dans la controverse et quelques hypothèses:
I- Ce Gaz carbonique qui nous fait tant de mal.
Chacun d’entre nous peut vérifier ceci, s’il n’est pas né d’hier : La France en 2015, possède plus d’espaces boisés qu’en 1950 et plus qu’au 17éme siècle, année où se bâtit Rochefort-sur-mer et Brouage, ce qui nécessita une énorme quantité de bois d'oeuvre. Une immense forêt fut détruite pour constituer des radiers pour les bâtiments -Corderie royale et les fortifications de Brouage- bâtis sur un marécage. Durant cette époque on mit aussi à flot une marine de guerre importante. Ainsi, le mont Ventoux perdit tous ses arbres pour constituer les mâtures. Depuis la France a replanté partout où cela était possible en particulier le long de l'Atlantique (forêt des Landes et de la Grande côte). Elle a embelli la presque totalité des villes par des jardins et des parcs en quelques années.
Notons aussi que l’air dans nos grandes villes s’est découvert pollué dès que les instruments « à haute définition » pour le mesurer ont été inventés et mis en place. En 1950/60, le ciel de Paris, ce que tout aviateur pouvait constater, était recouvert d’une coupole de poussière qui s’élevait à plus de 1000 mètres d’altitude sans que les Parisiens ne rouspètent. Jusqu’au 19éme siècle on déversait dans les rivières tous les déchets domestiques, excréments et égouts, ce qui rendait l’eau qui était bue, dangereuse et malsaine et le chauffage au bois et au charbon encrassait littéralement le ciel en hiver.
Il est bon aussi de rappeler que toute combustion de produits dont l’élément de base est le carbone, c’est à dire : pétrole et dérivés, charbon, gaz, bois, diester ou éthanol, dégage du CO2, du CO et de la vapeur d’eau, que ce soit à l’air libre, dans un moteur à combustion interne ou à explosion. Il n’est donc pas vrai qu’il existe des carburants bio sans dégagement de CO2. Mais il est vrai que ces carburants dégagent moins de "particules fines". Tant que seront utilisés les produits pétroliers pour propulser nos véhicules, ceux-ci produiront du CO2 et du CO. Il est bon de rappeler aussi que la fin du pétrole, ou du kérogène, ne signifie nullement une stagnation du progrès, l’hydrogène présent dans l’eau, les batteries et piles organiques, la transformation du charbon en combustible liquide comme le fabriquaient les Allemands durant la dernière guerre, et d’autres inventions en gestation font que l’espoir de progrès demeure intacte.
Par contre la rareté du pétrole le rendra plus cher et je comprends ceux qui mélangent intentionnellement sa pollution et sa rareté pour demander au commun des mortels, vous et moi, de l’économiser, voire de s’en passer. L’économiser, disent-ils pour éviter le « réchauffement ». Passer de la Jet-set au sédentarisme forcé serait catastrophique pour leur standing, et leurs finances. Chanteurs devant se limiter aux bals de quartiers, présentateurs télé se limitant aux promotions de supermarché, comédiens ne jouant plus que dans les patronages, je comprends tout cela et je verse une larme pour ces gens dont l’utilité est néanmoins mineure au regard de l'Histoire.
Réfléchissons donc avant de signer des pactes ou de nous engager dans des actions contre les autres, ces autres insupportables qui polluent et nous font tant de mal. Peut-être que ce mal né d’un excès de bonheur à vivre dans des pays riches et sans grands soucis n'est qu'imaginaire. Avant d'aller plus loin, nous engageons nos lecteurs à visionner sur youtube la vidéo concernant les trois "Paramètres de Milankovic" ou l'article de wikipédia qui leur est consacré : inclinaison de la terre- excentricité de l'élipse terrestre- précession des équinoxes. Ces trois paramètres, entre autres, expliquent les variantions de quantité de chaleur (ou d'énergie) touchant la terre en provenance du soleil, et partant, les différences entre les saisons.
II- Qu'est ce que la mécanique du climat ?
Dans la revue scientifique, Diagrammes 75 (Voir ci-contre) parue en mai 1963, loin de l’écolomania et des effets de mode d’aujourd’hui, Robert Lechêne (journaliste vulgarisateur né en 1927) expliquait alors ce qu’était la mécanique des climats. Après avoir disserté sur la météorologie et la climatologie, les effets du rayonnement solaire, les différents climats autour du globe, il en venait à examiner les variations du climat en remontant aussi loin que permis et la possible action de l’homme sur la mécanique en question. « Tout agit sur tout et réagit sur soi, écrit-il, le jeu compliqué des interactions et des rétroactions (des paramètres climatiques) ne modifie pratiquement pas les données d’une année sur l’autre, mais la cause est sans cesse modifiée par l’effet si bien qu’elle ne revient jamais exactement à ce qu’elle était antérieurement et que l’effet ne sera plus jamais ce qu’il a été une fois (comme prévu par l' effet de résilience ou le retour au point zéro sur les systèmes instables bien connu des ingénieurs). Si cela n’est pas sensible d’une année sur l’autre, ça l’est à l’échelle des siècles. » Fort d’avoir étudié et expliqué une partie des phénomènes qui influent sur le climat, Robert Lechêne pose la question de savoir si nous allons vers un refroidissement ou un réchauffement ?
Pour le refroidissement : Il cite entre autres l’important habitat du Groenland au 11ème siècle où se pratiquaient la culture et l’élevage et les observations de Claudius Ptolémée qui vivait à Alexandrie au 2ème siècle de notre ère, observations qui démontrent qu’à cette époque l’Egypte avait un climat plus chaud qu’aujourd’hui. Donc globalement la température terrestre en certain lieux aurait baissée.
Pour le réchauffement : il précise que les indices d’un réchauffement sont plus nombreux que ceux annonçant un refroidissement. Les températures moyennes annuelles de nombreuses grandes villes de l’hémisphère nord ont augmenté de 2 à 3 degrés entre 1880 et 1940 sans que l’on puisse incriminer formellement l’urbanisme. La température moyenne de la planète à augmenté de 1°5 depuis un siècle (Ahlman-1947). Notons qu'en 1963, date de l'article de Lechêne, on ne peut décemment incriminer les autos, rares bien que gourmandes, mais plutôt les rejets de l'industrie. Cependant :
- Le réchauffement est plus marqué dans la partie hivernale de l’année.
- Il affecte les zones arctiques, subarctiques et tempérée. La déglaciation des sols va en se rapprochant du pôle. En Sibérie elle recule de plusieurs dizaines de mètres par an. La végétation et la faune (animaux marins et poissons) remontent vers le nord. Dans les mers arctiques la fonte des glaces est plus précoce qu’au début du siècle. La fonte des glaciers de l’Europe de l’ouest est patente. La mer de glace en un siècle a perdu 300 mètres.
Réchauffement ou refroidissement ? Plus sûrement modification du climat. Ce qui n’est pas une originalité de notre époque. Exemples :
L'âge de la terre est de 4,5 milliards d'années environ.
- À moins un milliard d’années (Algonkien) climat modéré, glace sur l’Amérique du nord.
- À moins 500 millions d'années (Cambrien) chaud et uniforme, sec au nord de la Sibérie.
- À moins 450/300 millions d’années, (Silurien) augmentation des températures.
- À moins 330 millions d’années (Dévonien), climat chaud, des glaces en Afrique du sud.
- À moins 60 millions d’années (Tertiaire inferieur) climat chaud très étendu, tempéré sous les latitudes polaires etc. - Au quaternaire : quatre grandes périodes glaciaires. La dernière Würm III vers -23000 ans.
Ces glaciations, uniformes sur Terre, mettent en cause l’intensité du rayonnement solaire, le soleil ferait parvenir à la Terre des quantités d’énergie variables ? Dans ce cas existe-t-il un cycle d’activité solaire portant sur des dizaines de milliers d’années ? Ou traversons-nous alors des nuages de matière interstellaire ? Par exemple les nuages de Koedylewski photographiés récemment, situés au point de Lagrange 4 et 5 et long de 1400Km (immobiles entre la terre et la lune) ont une influence sur la pénétration des rayons solaires qui n'est pas négligeable. (1) Deux hypothèses : Hypothèse 1: L’orbite de la Terre a pu changer; les glaciations correspondent à des périodes d’éloignement marqué du soleil. Mais quelles forces d’attraction ont pu alors agir, dans un sens (éloignement) puis dans un autre (rapprochement) ? Ou bien s’agit-il de l'inclinaison de l’axe de la Terre par rapport au plan de l’écliptique qui aurait varié ? Inclinaison qui varierait, c'est un fait avéré, de 22 à 24° 30’ tous les 40.000 ans. Une variation du cycle solaire sur 99 ans ? Hypothèse 2: Changement de la position géographique des pôles dû au déplacement des masses continentales selon Wegener ? Une combinaison des mouvements verticaux et horizontaux de l’écorce terrestre sur le magma en raison des charges des continents et de leurs déplacements peut expliquer les phénomènes de glaciation et de réchauffement. S'il y a cycle et que ce cycle est de 50.000 ans (Période avérées entre les glaciations du quaternaire) il nous reste 20.000 ans avant la prochaine glaciation. Il suffira, affirme Robert Lechêne, d’une baisse générale de 2 à 3° pour qu’elle s’amorce. Si, par contre, il y a une élévation générale de 2 à 3° on aura une fusion générale des calottes polaires, ce qui s’est déjà produit. La hausse des eaux serait de 60 à 80 mètres ce qui modifierait le dessin des continents. Libérés du poids des glaces, des portions de continent s’élèveront ensuite lentement. Actuellement la Scandinavie remonte de 1 cm par siècle.
En théorie, entre la température moyenne d’une ère de fusion des glaces supposée être actuelle (obligatoire dans le cycle) et la température moyenne d’une ère glaciaire il n’y a que 5 ou 6°, la transition devant se faire en quelques dizaines de milliers d’années. Or la température générale du globe selon Lechêne, a augmenté de 1,5° en un siècle. Faut-il incriminer, pour expliquer cette brutale élévation de température, l’augmentation du CO2 et des poussières de toutes sortes liées aux activités humaines ? Y a-t’il autre chose ? Dans le cas d’une fonte des glaces : les vents d’hiver provenant du Pôle seront chargés d’humidité, les régions tempérées recevront une plus grande quantité de précipitations et leur climat sera notablement plus frais jusqu’à se couvrir de neige puis de glace. Nos descendants connaitront alors une ère glaciaire. Mais ces phénomènes sont situés à une échelle de temps qui dépasse l’homme. Le déluge ne sera pas soudain, la glaciation non plus. Cela affectera des centaines de générations, l’organisme s’adaptera, il y aura des migrations comme cela se fait depuis le début de l’humanité. Dire, comme aujourd'hui, qu'il existe une migration climatique est très exagéré.
D’ici-là l’homme pourra-t-il agir sur la mécanique des climats ? C'est toute la question. Profitons-en pour mettre en garde contre l'utilisation du fameux "réchauffement climatique" par les hommes politiques pour un objectif qui n'a rien à voir avec la science. Diverses opinions en guise de conclusion dans la controverse à suivre :
(1)Les points L4 et L5, quant à eux, sont des emplacements d'équilibre parfait. Si un objet y étant placé dévie légèrement de sa position, les forces gravitationnelles le ramèneront à son emplacement d'origine. Il demeurerait donc à une distance constante de la Terre, sans besoin de forces extérieures pour maintenir son positionnement. Qui plus est, les points désignent une surface, ou un volume d'espace, où il serait possible d'initier une colonisation de l'espace plus ou moins massive. Ces points pourraient, dans le même ordre d'idées, servir de stations de ravitaillement pour des voyages interplanétaires3. Wikipedia à suivre,