Controverse sur le climat (suite 4) Les opinions.
Opinion N°3 : Bill McKibben, journaliste « Vert » de renommée mondiale :
L’ennemi c’est le lobby des énergies fossiles, pour McKibben il faut sortir du fossile, plonger dans le solaire et laisser le carbone (charbon, et pétrole) dans le sol. Car le CO2 produit par ce type d'énergie est responsable du réchauffement planétaire. Selon ce journaliste (avril 2015) d’énormes projets d’exploitation d’énergie fossile, houille, charbon, sables bitumeux et kérogène par fracturation hydraulique, pipeline etc. sont sur le point d’être abandonnés sous la pression des écologistes. Ceux-ci comptent même aller plus loin en fermant le robinet financier des grandes compagnies pétrolières c'est-à-dire en obligeant les détenteurs d'actions à les vendre (?). Farouche défenseur de l’énergie solaire, McKibben admet que l’on ne sortira pas des énergies fossiles du jour au lendemain mais déjà de nombreux pays comme le Bengladesh s’équipent en photovoltaïque. Aujourd’hui (2015) ce pays possède 15 millions d’installations photovoltaïques. Certes, affirme-t-il, le soleil se couche le soir mais c’est justement à ce moment là que le vent se lève sur les éoliennes et nous apprendrons à stocker l’électricité de toutes sortes de manières. Et (classiquement) d’énumérer les dégâts causés par le réchauffement.(Article traduit de The Guardian par Courrier International du 2 au 8 avril 2015) Opinion N° 4 Didier Raoult (Le Point du 29/10/2015 ) Climat, halte au catastrophisme !
Selon Todd Pittinsky chercheur, cité par Didier Raoult, le réchauffement est de + 0,8 % sur 50 ans. Les photos d'ours sur un morceau de banquise dégradée sont des mascarades et les satellites ne montrent pas à l'échelle mondiale de diminution de la surface glacée. Si cette surface a perdu 1,5 millions de km2 en Arctique , elle a augmenté de 2 millions de km2 en Antarctique. Al Gore, dans son discours de Prix Nobel, prédisait qu'il n'y aurait plus de glace en Arctique en 2013. Ces prévisions délirantes et le catastrophisme ambiant font que moins de 20% de Français sont convaincus de l'urgence écologique. Todd Pittinsky, pour lutter contre ce scepticisme, prévoit de mettre à la disposition de tous les données brutes et de respecter les contradicteurs. Il recommande de rester humble en ce qui concerne les prédictions basées sur des phénomènes complexes et multifactoriels. Tant de prédictions se sont avérées fausses comme celle qui dans les années 70 prévoyaient un refroidissement rapide de la planète du fait des aérosols. Opinion N°5 Paul Krugmann prix Nobel d'économie :
..." Bien des gens ont encore l'air de croire que les énergies renouvelables sont une lubie de hippies et non une solution d'avenir. Mais les couts des énergeies solaires et éoliennes ont considérablement baissés, au point de devenir presques compétitifs par rapport à ceux des combustibles fossiles et les progrès en matière de stokage en améliorent encore les perspectives. De plus les énergies renouvelables emploient beaucoup de monde, bien davantage que l'industrie du charbon..." (cité dans The new York Times) Opinion N°6 Japan Times
Selon les prévisions du ministère de l'environnement japonais 770.000 tonnes de panneaux solaires vont finir au rebut d'ici à 2040 dans le pays. Or ils contiennent des matériaux polluants tels le plomb et le sélénium. Ces installations ont une espérance de vie de 25 ans. En l'absence d'une filière de recyclage ils finissent pour l'heure à la décharge... Opinion N°7 Greenpeace
La révolution énergétique mondiale a déja commencé assure Sven Teske (ingénieur rapporteur Energy de Greenpeace). Il faudra cependant utiliser tout un éventail de technologies pour atteindre l'objectif de 100% (d'énergies propres); des piles à combustibles, à l'hydrogène, aux éoliennes offshores en passant par des systèmes de chauffage efficaces et des véhicules fonctionnant aux biocraburants ... cité par Motherboard New York
Nota : Le biocarburant produit du CO2, comme le pétrole et le gaz dit naturel, tout naturel qu'il est produit son quota de CO2 comme le gaz de houille.
Opinion N° 8 Le CERN (Le Monde du 2/11/2016 article de David Larousserie)
Les chimistes et les physiciens soupçonnaient dans les années 1990 que des bombardements de particules depuis l’espace -les rayons cosmiques- favorisaient les premières étapes de la condensation de la vapeur d’eau en nuage, la nucléation. Comme la quantité de ces particules extraterrestres dépend de l’efficacité du bouclier magnétique terrestre qui dépend lui-même de l’activité du soleil et de ses tempêtes, plusieurs chercheurs ont émis l’idée que notre étoile pourrait jouer un rôle plus subtil que le simple apport de chaleur dans l’évolution des températures moyenne. Un vent solaire expulserait les ions hors de notre environnement, réduirait la nucléation, diminuerait la couverture nuageuse et ainsi réchaufferait l’atmosphère. Le soleil expliquerait mieux l’augmentation des températures actuelles que la croissance des émissions de gaz à effet de serre.
Dans l’expérience dite du « Cloud » menée par le CERN les chercheurs tentent de recréer une atmosphère dans laquelle varieraient la température, l’humidité et les concentrations de gaz (dioxyde de soufre, ozone, composés organiques volatiles). Ils ajoutent lumière et ions en quantités variables et maitrisées. Ils confirment que les aérosols présents dans l’atmosphère comptent pour 43% dans les phénomènes de nucléation. Le reste est lié à d’autres particules comme celles émises par les volcans et les embruns au-dessus de la mer. L’acide sulfurique, oxydation du dioxyde de soufre, produit par la combustion des énergies fossiles n’est pas le seul à pouvoir « nucléariser », des émissions en provenance des forêts sont elles aussi source de nuages.
Les chercheurs confirment aussi que les ions favorisent la nucléation dans certaines conditions mais dans un rapport très faible de l’ordre de 0,1%. Les changements du nombre de rayons cosmiques sur un cycle solaire n’influencent donc pas le climat actuel. Les chercheurs ont découvert aussi l’influence de l’ammoniac dans la nucléation, ammoniac dont la concentration a augmenté de 80% depuis le début de l’ère industrielle. L’équipe de chercheurs s’intéresse maintenant au rôle d’autres aérosols présents dans l’atmosphère des ville comme le benzène ou le toluène. "Nous allons pouvoir nous rapprocher des atmosphères réelles car l’incertitude sur les nuages peut faire bouger les prévisions de température en 2100 de 0,1 à 1 degré" note Yves Balkanski du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement.
Opinion N°9 Guy Sorman (Le Point 2/08/18) Photo du groenland.
Il n'est jamais mentionné que le réchauffement climatique procure aussi quelques bénéfices permettant entre autre de produire des céréales dans les régions du Canada et de la Russie auparavant inexploitables. L'on meurt plus fréquemment du froid que de la chaleur. Certes des voix isolées dénoncent cette frayeur du réchauffement considérant qu'il s'agit d'une imposture pseudoscientifique dont le but véritable serait de contester l'économie moderne et la croissance, surtout lorsqu'elles sont d'origine capitaliste, et d'étendre le pouvoir des Etats sur nos comportements individuels. On invoque la notion de "consensus"scientifique (les scientifiques disent que le CO est coupable), ce qui en soi est un non-sens : la recherche n'est pas basée sur le consensus mais sur la contradiction.
Opinion N°10 Judith Curry Climatologue américaine citée par Guy Sorman (Le Point du 2/08/18) :
"La climatologie est devenue un parti politique tendance totalitaire. On est pour ou contre le réchauffement climatique par le dioxyde de carbone, sans nuance. Si l'on exprime le moindre scepticisme on est taxé de négationniste, vassal de Trump, quasi fasciste et mis au ban de la communauté scientifique. Dans ce milieu il convient de ne pas trop aimer le capitalisme ni l'industrie, et de pencher de préférence pour un gouvernement mondial [l'ONU] plutôt que pour des gouvernements nationaux : la climatologie est devenue une science douteuse au profit d'un projet politique. Le dioxyde de carbone, CO2, est privilégié non parce qu'il est essentiel mais parce qu'il est maitrisable.[depuis un an, nous sommes entrés dans une phase de refroidissement] nul ne sait si elle sera durable ou pas, au point de remettre en question toutes les hypothèses de réchauffement. On ne cesse de nous annoncer que nous ateignons un point de non-retour, et qu'en particulier la fonte de la calotte glaciaire arctique est le commencement de l'Apocalypse, mais cette fonte engagée depuis plusieurs dizaines d'années ne conduit pas à la catatrophe."
Nota :
Pour les tenants du "réchauffement climatique", l'inverse, le "refroidissement climatique", peut se produire du jour au lendemain. Il suffit que quelques volcans se réveillent, comme le Popocatepetl, le Merapi, le Mauna Loa, le Pinatubo ou le géant endormi qui se cache sous le Yellowstone. Ce dernier rayerait de la carte la moitié des Etats Unis et couvrirait la planète de cendres. Chacun d'eux pourrait, par les matières projetées dans l'atmosphère, provoquer une nouvelle petite ère glaciaire.
Nucléaire et renouvelable, la guerre des prix Par Michel Revol
C’était l’une des déclinaisons les plus attendues du volumineux rapport « Futurs énergétiques 2050 ». Réalisé par RTE. La filiale d’EDF en charge du transport d’électricité étudie les différents scénarios pour la France à cet horizon : quelle part de nucléaire, d’éolien, de solaire, comment, quand ? Et, surtout, à quel prix ? C’est chose faite. L’exercice est délicat. Il y a de très nombreux paramètres à prendre en compte, dont les choix politiques, sociaux (la population acceptera-t-elle toujours plus d’éoliennes), techniques (le coût des éoliennes offshore pourrait rester élevé) et financiers. Cette dernière question est essentielle : à long terme, il faudra investir entre 750 et 1 000 milliards d’euros dans le nouveau système électrique afin de financer le réseau, de nouvelles centrales, des moyens de stockage, etc. La filiale d’EDF explique que plus un mix énergétique intègre du nucléaire, moins il est coûteux. Les éoliennes et les panneaux solaires, pour ne prendre que les moyens de production renouvelable les plus courants, sont certes les moins chers. Les coûts de l’éolien terrestre ont par exemple chuté de 34 % entre 2010 et 2019, et devraient continuer leur baisse d’ici 2050 (d’environ moins 30 % selon RTE). RTE affirme donc que les tarifs du renouvelable (entre 30 et 45 euros le MWh selon les sources de production) sont plus compétitifs que ceux du nouveau nucléaire (entre 60 et 85 euros le MWh pour les futurs EPR). Mais ce calcul est incomplet. « C’est une vision théorique », dit-on chez RTE – les Verts apprécieront. Il ne suffit pas de produire de l’électricité, il faut aussi transporter les électrons, les stocker lorsque les énergies renouvelables (soleil, vent) sont absentes, et prévoir des moyens de secours quand les éoliennes sont à l’arrêt. Ces modes de production nécessitent donc d’importants investissements complémentaires. Ils représentent la moitié des investissements futurs, ce qui est considérable. Leur calcul est, là encore, délicat à effectuer. Un exemple : à l’avenir, les centrales à hydrogène devraient relayer les centrales à gaz pour seconder les éoliennes et les panneaux solaires, mais leur coût est aujourd’hui méconnu. « Il y a pas mal d’incertitudes », reconnaît-on chez RTE.
Il n’empêche : la filiale d’EDF affirme que les scénarios privilégiant le nucléaire sont plus compétitifs, même en y intégrant les coûts annexes comme le recyclage des déchets et le démantèlement des centrales. Et plus le parc nucléaire est étoffé, plus l’écart se creuse avec un système privilégiant les énergies renouvelables. À moyen terme, le surcoût entre un scénario avec 100 % de renouvelable et celui qui intègre du nucléaire (édification de 14 EPR) serait de l’ordre de 10 milliards d’euros par an. Le coût de la prolongation (à 50 et 60 ans) des réacteurs actuels est en effet « très compétitif », note le rapport. À moyen terme, « les coûts du nucléaire prolongé se situent ainsi autour de 30 à 40 €/MWh en coût de prolongation », écrit RTE, contre 40 à 80 euros pour les énergies renouvelables.
La facture des futurs EPR 2, qui prendront la suite de l’EPR de Flamanville, devrait de son côté largement baisser. Alors que le coût d'investissement est de 8 000 euros le kW à Flamanville, il tomberait selon RTE à 5 500 euros en 2035, et entre 4 500 et 5 000 dix ans plus tard.
Publié le 03/12/21 à 15h39 | Source lepoint.fr (extraits)
Jean-Bernard Papi © 2011-2021
Diagramme des émissions de CO2 en regard
des consommations des énergies fossiles
(courbe mathématiquement normale)
Bibliographie : -Diagramme n° 75 - MAI 1963 Robert Lechêne.Edition du Cap Monte Carlo
-Météorologie, prévision du temps. Diagramme n°15, Perlat
-La climatologie UNESCO Deacon, Priestley.
- Journaux ert revues traitant du sujet. Dont :Le Point.
-Wikipédia
etc.