Chrétiens vs Crétins.
Lorsque, vers l’an 1000, les villes devenues riches, -bonnes récoltes et bonne démographie-, décidèrent de bâtir leurs cathédrales tout le monde y alla de son obole. Les pauvres donnaient peu d'argent mais du temps et les riches donnaient beaucoup d'argent. C’était comme ça et l’église toute puissante qui avait la haute main sur l’éducation poussait à la roue. Ainsi, on comprend très bien que la France soit irriguée par la civilisation judéo-chrétienne. Mais autant je comprends les chrétiens autant j’ai du mal à saisir le dire des crétins. Faire un don pour remettre en état Notre Dame sans donner aux pauvres quelle honte ! Comme s’il y avait un rapport de cause à effet. Pour moi il n’y a aucun doute les crétins français ont subi l’influence d’une éducation ad hoc enseignée dès le plus jeune âge à l’école, car la plupart d’entre nous ne naissent pas crétin à ce point, mais le deviennent.
Je me souviens, par exemple, des problèmes d’arithmétique (CM1, CM2) où il était question d’une mère de famille qui se rendait au marché pour acheter des bas morceaux de bœuf -rate, cœur ou poumon- quelques pommes de terre et qui n’avait pas assez d’argent dans son portemonnaie pour s’acheter des pommes. Combien lui manquait-il sachant que ? … Je participais à l’angoisse de cette mère de famille et pensais à ma propre mère, la larme à l’œil. Et ce père éternel chômeur et super prolo qui ne travaillait que quelques jours par mois. Sachant qu’il gagnait comme manœuvre X sous de l’heure, combien ramenait-il à la ménagère plus haut à la fin du mois ? Jamais il n’était question de langouste, de médecins, d’ingénieurs ou d’avocats. Des bourgeois encore moins… Des prolos toujours.
Et Louis XIV, n’était qu’un roi qui faisait suer le burnous des artistes et des artisans pour son Versailles et mettait ses paysans sur la paille, tout ça pour que sa cour, des privilégiés bien sûr, s’amusent. Même la géographie était mise à contribution, les terrains les plus pierreux, les marécages pestilentiels, c’étaient pour les pauvres. Les pauvres de mon école quand ils prenaient le train montaient en troisième dans des omnibus hors de prix, lents et vagabonds comme des carpes, avaient des baignoires percées -en combien de temps se videra-t-elle ? - des vêtement x fois ravaudés -calculez le métrage nécessaire pour faire une chemise- et attrapaient la rougeole ou la rage comme qui rigole. Nos instituteurs insistaient sur les malheurs des pauvres. Pour nous, il ne nous restait plus qu’à mourir comme le jeune Bara pour de justes causes.
Depuis, honnêtement, je me fiche de ces pauvres comme de ma première table de multiplication.
Jean-Bernard Papi
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