Gagner la guerre.
Pour gagner une guerre il faut être plus fort et plus déterminé que l’ennemi ainsi que le préconise Sun Tse (530 avant JC) avec une sagesse que n’ont pas forcément nos dirigeants :
Vous n’attaquerez pas un ennemi plus puissant et plus fort que vous (…) et vous n’entreprendrez pas une guerre si vous ne pouvez la gagner. Au cours de l’Histoire, les armées qui gagnèrent batailles et guerres étaient soit pourvues d’une arme supérieure à celles de l’adversaire, cas des canons allemands en 1970, soit d’une discipline et d’une organisation très supérieures à celles de l’ennemi, cas des armées romaines, soit encore de l’emploi innovant de l’artillerie et des bataillons dans les manœuvres de pied ferme comme les armées de napoléon 1
er. Etc. À l’inverse ceux qui ne se préparent pas ou mal à affronter l’ennemi vont tout droit vers la défaite : cas de la France en 1940 avec un bon début à Crécy en 1346.
La guerre menée contre les jihadistes au Mali par la France comme celle des États-Unis en Afghanistan contre les Talibans n’innovent en rien sauf à déployer une technologie de faible intensité qui ne met pas hors de combat une quantité d’adversaires suffisante pour tarir leur recrutement. France et États-Unis n’ont pas utilisé jusqu’à maintenant la seule arme susceptible de détruire et surtout de décourager définitivement l’ennemi : Je veux parler de l’arme nucléaire tactique de 300 tonnes à 300 Kilotonnes (de TNT)(1) dont nombre d’états (France-Etats Unis-Grande Bretagne–Russie etc.) se sont dotés en jurant ne jamais s’en servir. Alors pourquoi la posséder ? La dissuasion nucléaire ne fonctionne guère avec des pays qui n’ont rien à perdre dit-on, pas si sûr car il y a l’effroi d’un premier tir et surtout la crainte de le voir se renouveler. L’Iran, pour ne citer que ce pays, ne tardera pas à obtenir l’arme nucléaire et s’en servira soyons-en sûrs. L’arme nucléaire est aujourd’hui déclinable en diverses tailles et diverse puissance et peut, en sus de l’explosion elle -même, provoquer par impulsion électromagnétique la destruction des infrastructures électriques ou électroniques.
Il faut savoir ce que l’on veut : ou l’on impose sa volonté et on fait le nécessaire pour l’obtenir ou l’on fuit devant une poignée de montagnards mal armés. Comme aujourd’hui en Afghanistan les Américains. Je reconnais que ce texte soulève plus de questions qu’il ne résout de problèmes mais face au fanatisme qui risque désormais devenir une menace majeure il ne faut plus reculer ni tergiverser mais ouvrir le débat sur l’arme nucléaire et son emploi.
(1) Il est courant de parler de mégatonnes de TNT pour les armes nucléaires stratégiques.
Jean-Bernard Papi ©
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