Jean-Bernard Papi, romancier, essayiste, nouvelliste et poète

                                                La littérature est un art de combat.  

L'affaire Robert Hoogland

Jeudi 11 Novembre 2021
L'affaire Robert Hoogland
  L’affaire Robert Hoogland se déroule à Vancouver, Canada /Colombie -britannique en 2020 et 2021 : Une fillette de 13 ans appuyée par les cadres de son école -et par des militants transgenre affirment certains-, ainsi que par un psychiatre renommé pour sa largeur d’esprit souhaite devenir un garçon. Sa mère, séparée du père biologique, est pour et la soutient. Un traitement hormonal (bloqueur de puberté ?) débute. 
  Le père s’oppose au traitement et le fait savoir. Il refuse de l’appeler autrement que « sa fille » et malgré le vœux de cette dernière persiste à la nommer avec les pronom féminin usuels. Pas de il ou de iel donc. Une plainte de la fillette est déposée. Un juge, s’appuyant sur une loi relative aux violences familiales, contraint le père à utiliser les pronoms masculins lorsqu’il s’adresse à sa fille. Il ordonne la continuité du traitement.
  Le père n’en fait qu’à sa tête et persiste. Pour lui le sexe ne peut être changé et cette transformation n’est rien d’autre qu’une opération de pure esthétique qui ne mène nulle part.
  Une juge le condamne alors à six mois de prison qu’il ne fera pas en raison de la pandémie de Covid.
Questions :
  - Est-ce l’amorce d'un futur statut du père biologique au Canada ? La « déconstruction » de la paternité ?
  - La fillette a-t-elle suffisamment de recul pour prendre une décision sereine ? Se projette-t-elle dans un avenir lointain ? Les juges affirment que oui. Le monde scientifique est très partagé sur ce point et la loi est plutôt floue.
  - Son traitement terminé sera-t-elle classée dans les femmes à barbe ou dans les innombrables candidats à la stérilité qui militent pour un arrêt de la procréation afin de sauver la planète ? (Voir Courrier international 1618 du 4 au 9 nov. 21). Est-ce une nouvelle manière d’envisager la sélection naturelle ? En tout cas ce sera une recrue de plus pour les LGBT.
  - Verrons-nous ce type de pantalonnade judiciaire bientôt en France ?
  Le traitement - hormones plus chirurgie de remplacement-, étant irréversible donnons rendez-vous aux militants LGBT, aux juges et aux médecins dans  quelques années, lorsque se réveilleront les désirs d’adultes que ces jeunes gens ne pourront assouvir.
  La puberté chez certains enfants est une épreuve, c’est vrai. De là à parler de souffrance... Beaucoup estiment qu’il y a pire souffrance chez les enfants handicapés, les orphelins et les victimes de famine ou de violence. Notons que cette affaire se déroule chez les anglo-saxons prompts à défendre une liberté individuelle parfois proche du ridicule. N’y a-t-on pas brûlé des livres, Tintin et Astérix entre autres, au prétexte qu’ils n’étaient pas politiquement corrects. Selon le professeur Paul R. McHugh (1), le changement de sexe est « biologiquement impossible » et « prétendre qu'il s'agit là d'une question de droits civils et encourager l'intervention chirurgicale, c'est en réalité collaborer avec un trouble mental et en faire la promotion ». Ainsi, rares sont les médecins totalement pour lorsqu'il s'agit d'enfants.
  Concernant les jeunes adultes de 18/21 ans la question ne se pose pas, ils sont censés connaitre les risques, défauts et aventages, d'un changement de genre ou de sexe et leur liberté de choix est totale.

(1) Professeur de psychiatrie à l’université Johns Hopkins (Maryland) USA.

 Jean-Bernard Papi ©

Partagez sur les réseaux sociaux

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !