Russie vue par un péquin moyen.

   Si j’en crois un article du Point électronique signé Guerric Poncet intitulé « Les nouvelles armes high-tech de Poutine », la Russie, deuxième armée du monde, disposerait d’un matériel de guerre très en pointe capable d’imposer la victoire à n’importe quel pays d’Europe. Citons :
- Le Sukhoi 57 « Felon » avion furtif semblable au F35 américain. Représente une génération d’avance sur le Rafale. Une poignée seulement de ce Sukhoi 57 est en service dans l’armée russe. Photo ci-dessus
- Le char T14 Armatta dont le blindage défensif est capable de détruire ou d’atténuer l’impact d’un « Javelin » tiré de face grâce au caractère réactif du blindage. Le char T14 n’est pas encore en service dans l’armée russe.
- Les missiles S400 antiaérien. En service. Vendus à la Turquie au grand dam de l’OTAN.
- Les armes thermo-bariques bombes et missiles. En 1943 la Luftwaffe a tenté de réaliser la première bombe thermo-barique, une arme qualifiée aujourd’hui de peu coûteuses et facile à réaliser. Ces armes ont été largement utilisées au Moyen-Orient et en Afghanistan. À l’explosion s’ajoute un effet de dépression ou de pression. En service. Vendues à de nombreux pays par la Chine, la Russie et quelques autres.
- Les missiles hypersoniques Kinjal et Zircon. En cours de développement.
   Je n’ajouterai pas les drones et les armes nucléaires dites « du champ de bataille », désormais connues et dotant quelques pays de l’OTAN dont la France, Le Royaume Uni et les USA.
   Si l’on examine le coût de ces fameuses armes sophistiquées en effectuant des comparaisons avec des modèles similaires existant, tout en se rappelant que le PIB annuel en 2020 de la Russie est de 1.293.000M€ que celui de la France est de 2.483.616 M€ (2 fois la Russie), de l’Italie 1.653.577 M€ (1), que le coût unitaire de l’avion US F35 (vs Sukhoi 57) est de 190 million de dollars (2018), le coût unitaire du char US Abrams (vs T14) est de 7,5 millions de dollars (2012) on ne s’étonnera pas de savoir que Sukhoi et T14 sont encore dans les limbes. Avec un PIB aussi faible, même si 11,43% du PIB russe est destiné au budget de la défense, celui-ci (en 2019) n’est que le 6^ème après les Etats Unis, la Chine, l’Arabie saoudite et la France. (Pour offrir à votre vieille maman, prix d’un javelin anti-char : 78.000 dollars).
   Ses finances, proverbialement qualifiées de nerf de la guerre, permettront-elles à la Russie de mener une guerre longue et coûteuse ? L’expérience montre que les Etats ayant envahis un pays comportant une forte opposition interne –Vietnam, Afghanistan etc- finissent par s’en aller, vaincus et la queue basse.
 
(1) De l’Ukraine : 135.966M€ (2020)
 
Jean-Bernard Papi ©

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