Depp vs Heard

 
  Je ne me reconnais pas dans l’attitude de Johnny Depp au cours de son procès en diffamation contre Amber Heard, son ex-femme. Ces sommes énormes obtenues 10,35 millions de dollars pour panser son amour-propre sont ahurissantes et sont visiblement destinées à mettre sur la paille Amber Heard. Rappelons que Amber Heard a 36 ans et Johnny Depp 58, une différence d’âge notable. Différence que l’on constate en général chez les hommes mûrs, un tantinet despotiques qui veulent briller en société avec une beauté à leur bras –Donald Trump et sa femme (la dernière) par exemple. La « sagesse » (sic) chez Depp aurait dû l’inciter à la clémence face à une jeune femme qui, nonobstant ses torts qui sont grands, a cru bon de fanfaronner dans un article du Washington Post en se présentant comme « l’incarnation publique des violences conjugales. » Un rien !
  Ce que ne comprennent visiblement pas ces pipoles c’est que dans sa grande majorité le monde se fiche bien de leurs déboires et dans un certain sens s’en réjouirait plutôt. Que Amber Heard ait subi des violences physiques ou sexuelles les gens s’en moquent et comme le dirait ma Grand-mère à propos du mariage : « Une fille doit dénicher le prince charmant, l’ange qui se cache parmi les diables, ce qui n’est pas donné à la première bécasse venue. » Pour les chercheurs en « Sciences sociales » il y a autant de femmes violentes que d’hommes mais la différence physique supposée fait que l’on accuse plus facilement l’homme de voies de faits. Mais de là à absoudre totalement les femmes qui vous balancent la soupière sur la tête, il y a une marge.
  Ce qui ressort de ce procès et de son tissus d’arguties juridiques c’est qu’il est préférable pour tout le monde de régler ses problèmes en famille au besoin avec l’aide d’un avocat et de tourner sept fois sa plume dans l’encrier avant de se lancer dans une attaque à la Poutine. Dans ce procès celle qui a perdu s’en serait mieux tirée avec une négociation, même en reconnaissant ses torts, car nous sommes des êtres sociaux et pensants que diable ! Mais ce sont les USA où plumer son adversaire n’est pas un péché.
Jean-Bernard Papi ©
 
 

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