Viva Pisa !
Les résultats de l’évaluation PISA menée par l’OCDE sur les élèves français de 15 ans semblent affoler tout le monde. Il y a de quoi si l’on admet que tous les élèves d’une classe d’âge doivent avoir le même niveau scolaire, quelles que soient leur intelligence et leurs facultés de compréhension. Or une simple mesure du QI (quotient intellectuel pour un âge donné) montre qu’il est variable d’un individu à un autre et que celui d’un élève de quatrième n’est pas identique à celui de son voisin en classe et à fortiori entre celui d’un élève Britannique et celui d’un Chinois. Si l’on admet que le QI est un pronostic suffisamment valable pour déterminer la réussite scolaire, on en déduira que les élèves d’une même classe ne peuvent acquérir absolument les mêmes niveaux de connaissances. Sauf à compenser par une volonté affichée de réussite.
7,4% de ces jeunes gens figurent dans le peloton de tête des bons élèves en math (1), est-ce suffisant pour fournir, une fois leur cursus scolaire terminé, les élites, ingénieurs, médecins, chercheurs etc. dont la France a besoin chaque année pour renouveler le cheptel ? Il me semble que oui. Il ne sert à rien que 90% des élèves obtiennent le bac, -sujet de frustrations futures : j’ai mon Bac et ne trouve pas de travail à mon niveau-, sauf à encombrer les universités devenues des nurseries pour fils et filles d’archevêques, alors que l’on manque de bras dans certains métiers dits en tension.
Il serait plus judicieux de créer des filières scolaires adaptée pour les mauvais élèves avec des programmes développant les bases incontournables pour des emplois modestes mais indispensables. Le « crétin digital » et le cancre ont le droit d’avoir une vie honnête et satisfaisante au même titre que le surdoué, seulement ils ne gagneront pas les mêmes salaires et cela a toujours été ainsi, inutile de se leurrer et de se barbouiller d’idéologies égalitaristes.
Il y a plusieurs dizaines d’années l’armée française imposait à ses jeunes du service national un petit examen : une dictée de quelques lignes et les quatre opérations, 15% d’entre eux étaient alors classés comme possédant des connaissances sommaires et 5 % étaient illettrés. Certains régiments leur donnaient même des cours de mise à niveau ; c’étaient nos futurs manœuvres, nos cantonniers, nos plongeurs, nos femmes de ménage etc. Et alors, ne pas être bureaucrate était-ce déchoir ? Pouvaient-ils être remplacés par l’IA ? Non. Alors, si ces emplois leurs assurent une vie décente, avec smartphone bien entendu, la France a tout à y gagner, et sur tous les plans !
Jean-Bernard Papi ©
(1) Pas mieux en compréhension de l’écrit.
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