Jean-Bernard Papi, romancier, essayiste, nouvelliste et poète

                                                La littérature est un art de combat.  

Adresse aux féministes

Samedi 21 Septembre 2024
Adresse aux féministes

 
 
 
  Vous manifestez, pour que madame Pelicot obtienne que la justice sanctionne son ex-mari et la cinquantaine d’hommes qui l’ont violée alors qu’elle était droguée, si le cas est bien établi, avec la complicité de celui-ci. Fort bien. Votre espérez mesdames persuader les hommes que le viol constitue un crime qui doit être éradiqué, et persuader de même que la femme est un être libre de son corps, que ce corps ne doit subir ni torture, ni mutilations sexuelles et qu’enfin elle doit pouvoir assumer pleinement sa sexualité sans contraintes même morales (1). Je ne doute pas du bienfait de cette démonstration publique pour l’avenir de madame Pelicot mais avez-vous pensé à manifester :
  - Lorsque les Talibans ont imposé tout récemment aux femmes Afghanes le port de la burka dans les lieux publics, l’interdiction de chanter, de marcher seule dans la rue, de se maquiller, de ne plus aller à l’école passé douze ans tout celà au simple prétexte de « chasser le vice et promouvoir la vertu ».  
  - Lorsque le régime politique iranien impose le strict port du voile et autres brimades aux iraniennes.
  - Lorsque dans nombre pays d’Afrique (et banlieues parisiennes) on pratique l’excision et variantes selon l’ethnie.
  - Lorsque les otages israéliennes du Hamas sont violées et torturées lors de leur rétention, ce qui aux yeux des Palestiniens n’est qu’un fait de guerre, un acte normal à défaut d’être glorieux.
  -Lorsque dans l’Amérique profonde on tergiverse encore sur le droit à l’avortement.
  - Lorsque que les prostituées sur notre sol sont empêchées d’exercer leur métier, j’allais écrire leur art, au nom du « vice et de la vertu » et qu’ainsi en France on rejoint nos chers Talibans et Iraniens cités plus haut.
  La crainte du dévergondage, l’appel à la pudeur voire à une pureté fantasmatique trouble la cervelle de beaucoup. Manifester pour que ceux-ci reviennent sur terre, je vous dis : vous avez raison. Mais veillez à ne pas trop en faire et de même que toutes les femmes ne sont pas de petits anges tous les hommes ne sont pas des monstres lubriques.
  De mon point de vue il fallait que Dominique Pelicot, l’époux, déteste et méprise sa femme pour lui imposer pareil infamie à un âge où les turpitudes du sexe tendent vers zéro. Pensez : Elle a passé toute sa carrière dans la même entreprise dont elle est devenue cadre, elle a de la classe, du fric et du maintien, elle eut même un amant. Lui a fait des petits boulots, des dragues bas de gamme, une faillite lorsqu’il a voulu fonder une entreprise. Tant qu’ils travaillaient, ne se voyant qu’au soir et durant les vacances ça allait couci-couça puis ce fut la retraite…
 
(1) Je ne citerai pas ceux (z’et celles) qui naviguent dans les équations de type machismes + patriarcat, nébuleuses et glauques à défaut d’êtres philosophiques.
 
Jean-Bernard Papi ©

Partagez sur les réseaux sociaux

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !